Célibat du prêtre : un amour total de Dieu pour son Peuple
Edito d’octobre
La providence a permis que la canonisation du pape Paul VI survienne à l’un des moments de l’histoire de l’Église où le célibat sacerdotal est remis en cause. Le texte le plus fondamental dans le magistère de l’Eglise qui présente les exigences du célibat sacerdotal est l’encyclique de saint Paul VI Sacerdotalis Celibatus du 24 juin 1967. Maintenant, le contexte est plus douloureux que dans les années 60. Il ne s’agit plus de prêtres qui souhaitent se marier mais de cas gravissimes de prêtres qui ont manqué à la chasteté avec des mineurs. La société et un certain nombre de prêtres et d’évêques veulent profiter de cette crise douloureuse pour remettre en cause le célibat sacerdotal.
Saint Paul VI, après avoir exposé toutes les objections au célibat sacerdotal, montre bien que loin d’être une violence à la nature, le célibat, tout en restant un sacrifice, est avant tout un don de Dieu pour que le prêtre soit configuré au Christ Médiateur et Rédempteur. Le prêtre est ainsi appelé à devenir le témoignage d’un amour total pour Dieu et pour son peuple. Sait Paul VI affirme bien l’origine christologique de ce célibat sacré comme source de sainteté dans l’Eglise et comme une anticipation de la béatitude, puisqu’il manifeste l’aspiration du peuple de Dieu au Royaume céleste.
Profiter de cette crise pour remettre en cause cette loi de l’Eglise, source de sainteté, est un scandale supplémentaire qui ne fera qu’augmenter la décadence des mœurs. La récupération idéologique se heurte aux faits. C’est justement par une meilleure préparation psychologique, morale et spirituelle au célibat sacerdotal que l’Eglise pourra vivre un renouveau spirituel. La seule issue sera la fidélité de tout le Peuple de Dieu au Magistère sur cette question.