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Edito de Christophe Geffroy dans La Nef

Edito de Septembre

La lettre de Mgr Carlo Maria Vigano, ancien nonce apostolique à Washington de 2011 à 2016, rendue publique le 26 août, est un événement sans précédent dans l’Eglise. Par sa forme – jamais un membre aussi élevé de l’administration vaticane n’était intervenu de la sorte – et plus encore par le fond : les faits rapportés sont effroyables mais d’une précision factuelle qui leur donne une réelle crédibilité, et ce d’autant plus que le signataire révèle principalement des faits dont il a été le témoin direct.

 Parmi les informations importantes ici dévoilées, il y a l’existence d’une complaisance au sein de la Hiérarchie vaticane à l’égard de la tendance homosexuelle de certains ses membres et, surtout, le fait que le pape François aurait été informé dès le 23 juin 2013 par Mgr Vigano lui-même au cours d’un tête-à-tête du passé de prédateur sexuel du cardinal McCarrick (il y a chez cet homme une dimension diabolique), ancien archevêque de Washington et haute figure de l’épiscopat américain. Mgr Vigano affirme que les déviances de McCarrick ont été découvertes vers la fin des années 2000 et que Benoît XVI avait pris des sanctions restées secrètes contre lui dès 2009-2010 mais qu’elles ne furent jamais suivies d’effet. Or McCarrick, homme de grande influence, a continué à jouer un rôle important, tout particulièrement comme conseiller de François depuis son élection en 2013. Y a-t-il réellement eu des sanctions et pourquoi alors Benoît XVI n’a-t-il pas été obéi ? Et, surtout, pourquoi a-t-il fallu attendre l’été 2018 pour que François se décide enfin à sévir contre McCarrick ?

 

Certes, on peut toujours s’interroger sur la méthode de l’ancien nonce de dévoiler publiquement ce qu’il sait – ce qu’il justifie par le fait que toutes ses mises en garde sont demeurées sans réaction de ses supérieurs –, on peut aussi penser qu’il eût mieux fait de s’en tenir aux faits sans aller jusqu’à demander la démission du pape, mais vu l’ampleur du désastre, ces aspects deviennent secondaires, car le texte de Mgr Vigano est en effet une bombe, l’expression n’est, pour une fois, pas exagérée. Et face à de telles révélations qui secouent profondément et écœurent le peuple de Dieu, le silence ne peut être une réponse. Car de deux choses l’une. Ou Mgr Vigano n’est qu’un affabulateur qui ment effrontément et alors le minimum à attendre de l’Autorité, c’est qu’il soit dénoncé, qu’une enquête canonique rétablisse la vérité et sanctionne de façon exemplaire le menteur. Ou Mgr Vigano dit la vérité – en tout ou partie – et nous avons là une affaire explosive qui ne pourra être traitée par la politique de l’autruche ; face à une telle affaire, le souci de vérité devrait obliger à mettre sur pied rapidement une commission d’enquête pour examiner chacun des points soulevés par Mgr Vigano et produire les documents prouvant ou invalidant ses affirmations. La politique consistant à détourner l’attention du problème de fond et ne proposer pour toute réponse qu’une tentative de discréditer l’auteur de la lettre qui serait « proche des milieux intégristes » ou au centre d’un complot américain anti-François n’est pas à la hauteur des enjeux.

 Face à de tels scandales qui discréditent l’Église, on attend de Rome une réaction énergique, avec des mesures exemplaires, comme le demandent nombre d’évêques américains, ce qui, hélas, ne semble pas être la priorité actuelle ! Mais cela ne peut venir que du pape lui-même et nous n’avons pas à pétitionner pour exiger ceci ou cela, et surtout pas demander la démission de François, mais au contraire à soutenir la fonction papale. Ce que nous, humble peuple de Dieu, sommes en revanche en droit d’attendre, c’est de connaître la VÉRITÉ et d’espérer que justice soit faite, ne serait-ce que par respect de toutes les victimes innocentes de tant d’horreurs commises par des hommes consacrés.

 Christophe Geffroy, rédacteur en chef du mensuel La Nef

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